Silence (Dylan Farrow)

Dans ce monde, les mots peuvent tuer... Voilà bien des années, la Mort indigo, la maladie de l'encre, a fait de très nombreuses victimes. Depuis, l'écriture est interdite, et tous ceux qui sont surpris à colporter des histoires sont sévèrement punis. Dans leur citadelle de Maison Haute, les Bardes, caste aristocratique aux pouvoirs immenses, veillent implacablement au respect de la loi.Shae mène une existence solitaire dans son village natal. Depuis que son frère a été emporté par la Mort indigo, sa mère et elle sont traitées en parias. La jeune fille se sent différente des adolescents de son âge et observe un étrange don s'enraciner en elle, sans pouvoir en parler à personne. Mais le jour où elle retrouve sa mère assassinée, Shae ne peut plus se taire. Prête à tout, elle part en quête de la vérité, sans se douter que son initiation ne fait que commencer... Parviendra-t-elle à briser le silence ?

Je remercie les éditions « j’ai lu » pour l’envoi de ce joli objet livre. Je trouve la couverture magnifique et la quatrième de couverture promettait un univers complexe et original.

Dès le début de ma lecture je me suis attachée au personnage principal. La jeune Shae est intéressante et touchante cependant, son caractère irréfléchi et spontané va lui jouer quelques vilains tours. J’ai vite compris qu’elle allait évoluer au fil des pages. C’est un des points positifs de ce roman, peut être le seul d’ailleurs : Shae change, sa psychologie se complexifie et elle devient de plus en plus mature. Mon attachement pour elle s’en est trouvé grandit…

Je n’ai pas réussi à retrouver le même sentiment vis-à-vis des personnages secondaires, qui pourtant promettent beaucoup… J’ai envie d’en savoir plus sur l’histoire de Ravod, d’Imogen, de Mads et des autres… Pour ma part, je trouve que l’auteure n’a pas su leur donner toute leur importance : j’ai eu la vague impression de passer à coté d’eux à plusieurs reprises…

La révélation concernant les capacités de Shae n’en a pas été une puisque j’ai senti le vent venir assez rapidement. L’histoire promettait d’être intéressante, malheureusement les rouages qu’utilisent Dylan Farrow sont prévisibles : je n’ai eu aucune surprise lorsque les masques sont tombés. Je me suis même surprise à trouver Shae trop naïve et pas assez perspicace tant c’était gros !

De ma lecture, de ce premier tome, il ne me reste qu’un sentiment de lassitude et de longueur. J’ai eu l’impression de subir les questionnements incessants de Shae plus que de découvrir un univers qui promettait tant de surprises ! Qu’en est-il de la souillure ? Pourquoi l’écriture est-elle si dangereuse ? Qu’est ce qui se cache derrière cette censure ? Des questions qui sont restées sans réponses… Peut être que l’auteure se réserve celles-ci pour le second tome ?

La plume de Dylan Farrow est pourtant fluide et assez addictive dans l’ensemble. Certaines descriptions sont magnifiques… Mais j’ai trouvé le style un peu répétitif et pas assez riche. Un aspect « young adulte » trop présent à mon goût !

En résumé, bien que l’univers est prometteur, je suis passé à coté de ce roman de fantasy.