Adanhael, tome 1 : l'enclave (J. F. Sibard)

En ce début de vingt-et-unième siècle, rien ne va plus sur le Vieux Continent. Un âge révolu depuis des siècles livre un combat contre le temps, semant le chaos dans nos grandes agglomérations...

Inoculé par le venin d’un insecte maléfique, le Mal se répand dans le sang d’Adanhael. Dans quelques jours, l'enfant de huit ans rejoindra les subordonnés du Mal ou bien mourra. Pour le sauver, Maelrhys l’enchanteur et Breval le Gardien décident de l’emmener dans l’Enclave, une grande ville ceinturée par un étrange champ de force : le Rideau. Mais aussitôt partis, ils sont rattrapés par Emma et Chloé, la sœur adoptive de l’enfant et son inséparable amie. Désormais, ils seront cinq à braver l’adversité dans une quête effrénée où la mort peut frapper à tout instant. Pressés par le temps, ils feront face à des êtres venus d’époques totalement oubliées des hommes.

Adanhael ne pourra être sauvé que par la médecine elfique. Ses protecteurs décident de l’emmener derrière le Rideau. Pour cela, il faut traverser l’enclave où recèle plein de dangers. C’est dans ce monde que nous allons rencontrer elfes, enchanteurs, non-morts et autres créatures parfois monstrueuses.

L’auteur a développé un monde fouillé : ça fourmille de détails. J. F. Sibard fait naitre ici un univers riche et fourni : les différents peuples rencontrés ont chacun leurs histoires, leurs cultures : en cela l’auteur à fait naitre tout un univers. Un univers, qui plus est, est très original.  La multitude de personnages peut rendre la lecture assez difficile mais un index en fin de roman peut aider.

Les scènes d’actions s’enchainent du début à la fin. Le récit est très dense mais ne manque pas d’humour (notamment grâce aux deux adolescentes !). L’histoire propose une succession de difficultés que les personnages affrontent plus ou moins facilement. Ces rebondissements successifs ont participé à mon manque d’intérêt pour l’histoire. Le récit propose beaucoup trop d’action à mon goût : j’ai parfois perdu le fil conducteur du récit.  

Le petit Adanhael est très attachant dès les premières pages. Les deux adolescentes, bien qu’apportant une touche d’humour m’ont exaspéré. Certains y verront du réalisme, d’autres des personnages peu attachants (à chacun de se faire son avis : j’ai personnellement oscillé entre les deux.).

La plume de l’auteur est très agréable mais le récit est pour moi trop dense. La quête initiale aurait gagné, d’après moi, à un peu plus de simplicité. J’ai manqué d’émotion pour certains passages alors que le style de l’auteur pourrait le permettre.

Cette histoire ne manque pas d’originalité. J.F. Sibard fait parti de ces auteurs qui construisent un univers cohérent. Il a eu le courage de piocher dans plusieurs styles : fantasy urbaine, science-fiction post apocalyptique, dystopie… sans perdre de vue son histoire. Il n’a pas cédé à la facilité et à garder le cap … En cela, ce premier roman est une réussite.

Je n’ai pas eu le coup de foudre tout simplement parce que je ne suis pas le public cible. Je ne suis pas friande des histoires qui allient contemporain et fantasy ! Je n’ai pas réussi à rentre dans cet univers trop proche du notre.  Mais je reconnais vraiment le style accrocheur de l’auteur que je prendrais plaisir à découvrir dans un autre style.